Katia Kanas n'a que quinze ans lorsqu'elle rencontre, en 1976, des pionniers du mouvement écologiste comme Brice Lalonde, Pierre Samuel et d'autres qui viennent de fonder l'association Les Amis de la Terre.
Ensuite, elle ne quittera plus le combat. Un an après, avec une poignée de copains, dont Rémi Parmentier, elle lance Greenpeace France (1977). Elle milite alors ardemment pour l'arrêt de la chasse baleinière industrielle, contre les pollutions marines et pour l'arrêt des essais nucléaires.

En 1983, elle est au cœur du scandale des déchets de Seveso qui marquera le début d'une prise de conscience européenne sur la gestion et les trafics de déchets. Invitée par Michel Polack pour son émission Droit de Réponse sur TF1, elle marque les esprits en s'enchaînant, en direct, au sénateur italien qui a escorté les 41 fûts de terres contaminées à la dioxine jusqu'à la frontière. En 1986, Katia Kanas quitte Greenpeace mais y reviendra en 1992 pour travailler sur les questions de déchets et de pollution de la Méditerranée, de la mer du Nord, de l'Atlantique, de la Seine par les industries du chlore, du PVC, des engrais, du papier.

Entre temps, elle fonde l'association écologique Robin des Bois avec Jacky Bonnemains puis lance « l'Appel pour les Baleines » et « Réseau-Cétacés » avec l'écrivain Hugo Verlomme. Elle travaille avec Nature & Progrès et avec l'association britannique Environmental Investigation Agency. Elle organise le salon Marjolaine à Paris et enquête sur les trafics d'oiseaux de cage et d'animaux de laboratoire au Sénégal, sur la pêche aux dauphins au Sri Lanka et au Japon, sur le palmier à ivoire en Équateur.