Professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen, Gilles-Éric Séralini est chercheur sur « les effets des pesticides, polluants et OGM sur la santé » et expert sur ces questions pour divers gouvernements, autorités ou organisations, en France, à l'Union européenne et au Canada.
Président du Conseil scientifique du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) et expert pendant neuf ans pour le Gouvernement français dans l'évaluation des risques des OGM, il a publié les études les plus détaillées sur les signes de toxicité d'un OGM commercialisé (d'abord le MON863, puis d'autres) et travaille sur les effets du Roundup, herbicide majeur dans le monde utilisé aussi avec les OGM.
En 2007-2008, il est membre de la « Commission Borloo-Lepage » pour concrétiser un certain nombre de décisions prises au Grenelle de l'environnement et pour réorganiser l'expertise européenne des OGM et nanotechnologies.
Auteur de nombreux ouvrages, il reçoit en 2008 l'Ordre du Mérite pour l'ensemble de sa carrière en biologie.
Le professeur Séralini a plus de cent publications et communications internationales. Il a notamment mis en évidence des polluants dans des cellules d'embryon. Il a été aux origines d'un moratoire européen sur les OGM avec ses collègues du CRIIGEN. Il est aujourd'hui co-directeur du Pôle Risques multidisciplinaire, associé au CNRS, à Caen.
En tant que scientifique, il n'est pas opposé à la recherche en matière d'OGM mais pense que dans ce domaine, notre niveau d'exigence sanitaire et environnemental pour l'étude des risques est insuffisant. Les études sanitaires sont menées par les compagnies de biotechnologies pendant trois mois seulement, sur des mammifères, et les résultats bruts sont tenus comme confidentiels, ce que le CRIIGEN juge totalement anormal alors que le monde entier se questionne sur les effets sur la santé des Organismes génétiquement modifiés.
Le Pr Séralini et son équipe ont mené une expérience pendant deux ans sur 200 rats de laboratoire nourris avec du maïs OGM NK 603 traité ou non au « round-up » (l'herbicide de la firme Monsanto). Les résultats, publiés dans la revue scientifique internationale « Food & Chemical Toxicology », atteste que même à faible dose, l'OGM se révèle hautement toxique et même mortel. Après moins d'un an, les rats développent des tumeurs et d'autres pathologies lourdes sur les reins et le foie!
Le Pr GE Séralini raconte son travail dans son dernier livre « Tous cobayes? ».
Le réalisateur Jean-Paul Jaud qui a suivi le processus expérimental nous livre des images choc dans le film au même titre.